Industrie laitière : les chevreaux mâles nouveau-nés considérés comme des déchets à cause du confinement - Fondation Brigitte Bardot

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Industrie laitière : les chevreaux mâles nouveau-nés considérés comme des déchets à cause du confinement

La Fondation Brigitte Bardot constate depuis quelques jours une multiplication des annonces d’éleveurs de chèvres proposant de vendre ou donner des chevreaux mâles. Tous les moyens sont bons pour se débarrasser de ces animaux nouveau-nés, devenus inutiles en période de confinement !

Les chevreaux, des bouches à nourrir devenues inutiles

Depuis plusieurs jours, nous découvrons de très nombreuses annonces d’éleveurs de chèvres proposant de vendre ou donner les chevreaux nouveau-nés ! Sites d’annonces en ligne, messages sur les réseaux sociaux, appels aux particuliers, aux boucheries, aux grandes et moyennes surfaces… Pour quelle raison les producteurs de lait et de fromages de chèvres bradent-ils ainsi leurs animaux ?

La majorité des chevreaux mâles sont habituellement vendus pour engraissement au printemps. Le volume de chevreaux abattus pour la période de Pâques représente un tiers des ventes de l’année. Depuis les mesures de confinement liées au Covid-19, les consommateurs délaissent certains produits. En outre, 70 % de la production est exportée vers des pays comme l’Italie ou le Portugal, dont les frontières sont désormais fermées, réduisant à néant les commandes. 

Certains abattoirs, contraints de congeler les animaux invendus, appliquent des prix à la hausse, d’autres ne veulent tout simplement plus acheter les chevreaux qui arrivent par centaines. 

Les chevreaux, considérés comme des « rebuts » de l’industrie laitière représentent désormais un coût inutile pour les éleveurs. Garder les chevreaux plus longtemps signifie des dépenses en poudre de lait et/ou un gaspillage du lait, désormais destiné à la production de fromage d’où la nécessité de s’en débarrasser au plus vite. Ces pauvres animaux ne sont désormais plus que des déchets encombrants pour l’industrie laitière, une industrie particulièrement cruelle…

La cruauté de l'industrie laitière

Dans l’industrie laitière, les petits mâles (veaux, chevreaux) sont retirés de leur mère aussitôt après leur naissance et très vite condamnés à mort, le lait qui leur est naturellement destiné étant commercialisé. Sachant que pour qu’une femelle produise du lait elle doit d’abord donner un petit, des millions de chèvres se retrouvent ainsi enfermées dans des bâtiments où elles sont inséminées à la chaîne

Les chevreaux mâles sont destinés à la production de viande. Ils sont le plus souvent vendus dans des ateliers d’engraissement, puis envoyés à l’abattoir pour être abattus à l’âge de 6 à 8 semaines, transportés encore jusqu’à récemment dans des dans des conditions scandaleuses : entassés dans des caisses à dindes ou à lapins environ deux fois moins hautes que la taille des chevreaux debout, empêchant ces derniers de se relever, en violation du droit européen sur la protection des animaux.

La chèvre donne naissance à son premier chevreau vers l’âge d’un an. Ses petits lui sont rapidement confisqués, souvent quelques heures seulement, après leur naissance afin que la chèvre entre en lactation pendant 9 mois pour produire du lait destiné non plus à son petit, mais aux besoins artificiels de l’hommeLa chèvre continuera d’avoir des petits et de produire du lait. Après quelques années d’exploitation intensive, elle finira par être « réformée » car moins productive puis transportée, à son tour, dans des conditions particulièrement cruelles à l’abattoir à l’âge de 4 ans en moyenne.

Avec environ un million de têtes, le cheptel caprin français se tient à la quatrième place en Europe après la Grèce, l’Espagne et la Roumanie. Environ 700 000 chevreaux sont abattus chaque année en France dans des conditions cruelles… C’est le prix réel du fromage de chèvre !

Crédit photo : Pixabay/Klimkin.
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