Depuis plusieurs semaines, un jeune cerf, visiblement imprégné par l’humain, a été repéré au sein du village vacances Lou Riouclar, situé à Méolans-Revel (Alpes-de-Haute-Provence). Rapidement alertée par des habitants et des travailleurs de la commune, la Fondation Brigitte Bardot a saisi les autorités compétentes pour garantir non seulement que l’abattage serait exclu, mais également pour trouver une solution de placement dans un centre agréé.
Un animal familier des humains
L’animal, arrivé alors qu’il n’était encore qu’un faon, a été observé à de nombreuses reprises à proximité des habitations, adoptant un comportement inhabituel pour une espèce sauvage : proximité directe avec les personnes présentes, nourrissage à la main, absence de crainte, voire recherche d’interaction.
Ce comportement laisse penser qu’il a probablement été élevé par l’humain après un abandon maternel, ce qui explique son absence de réflexes de fuite. Ce type de situation soulève des enjeux à la fois éthiques et réglementaires, la détention de la faune sauvage étant strictement encadrée par le Code de l’Environnement.
La Fondation Brigitte Bardot rappelle à ce titre qu’il est déconseillé aux particuliers de recueillir un animal sauvage – qu’il s’agisse d’un renard, d’un cerf, d’une biche, d’un sanglier, ou d’une autre espèce. L’intervention humaine ne doit être envisagée que lorsque la vie de l’animal est réellement en danger : juvénile isolé sans ses parents, animal blessé ou désorienté, etc. Dans ces situations d’urgence, la FBB se mobilise pour éviter l’euthanasie et trouver la solution de placement la plus adaptée, dans le respect de la réglementation en vigueur et du bien-être de l’animal.
Une coordination rapide avec les autorités
Dès la réception des signalements, la Fondation Brigitte Bardot a pris contact avec la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence pour s’assurer qu’aucune solution létale — comme cela est parfois envisagé — ne soit retenue. Grâce à un échange efficace et constructif, la préfecture a confirmé par écrit qu’un arrêté préfectoral prévoyant la capture et le placement du cerf avait été pris ce lundi. Une décision que la Fondation salue, en soulignant la réactivité des services concernés.
Une solution de placement à l'étude
La Fondation Brigitte Bardot a proposé son accompagnement total pour toutes les étapes du sauvetage : de la capture à l’accueil de l’animal dans une structure adaptée, co-financé par la FBB.
Dans l’attente de la date de capture officielle, la Fondation reste mobilisée pour assurer une transition en douceur vers un lieu où le cerf pourra vivre en sécurité, à l’abri de toute menace, dans un environnement conforme à ses besoins spécifiques.
« Nous remercions la préfecture pour son engagement à privilégier une solution respectueuse du vivant. Il est essentiel de rappeler qu’un animal sauvage imprégné de l’humain ne peut pas être relâché, mais mérite néanmoins d’être protégé »
Romy Turpin, directrice du Service Juridique et Léo Delhomme, chargé de faune sauvage de la FBB