Le gouvernement britannique profite du Brexit pour agir en faveur des animaux

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Le gouvernement britannique profite du Brexit pour agir en faveur des animaux

Le 11 mai dernier, au cours du discours de la Reine, le gouvernement britannique a annoncé une série de mesures ambitieuses en faveur de la protection des animaux et a confirmé à cette occasion certains projets déjà évoqués depuis le Brexit. Des annonces que la Fondation Brigitte Bardot félicite dans l’attente de leur adoption définitive, par trois lois à venir d’ici la fin de l’année.

Le gouvernement de Boris Johnson a en effet promis « les normes les plus élevées de bien-être animal », au moyen d’un plan d’action contenant des engagements en faveur des animaux de compagnie, de la faune sauvage ou encore des animaux d’élevage.

Ainsi, le Royaume-Uni devrait, d’ici la fin de l’année :

Reconnaître, dans la loi, les animaux en tant qu’êtres sentients (capacité des animaux à éprouver des sentiments et des émotions, y compris le plaisir, la douleur, la souffrance…) 

Cette mesure, qui se rapproche de la notion d’ « êtres vivants doués de sensibilité » adoptée dans la loi française en 2015, est un préalable indispensable à la prise en compte des besoins spécifiques des animaux, et donc à la définition des normes adéquates à adopter pour mieux les protéger.

Restreindre, voire interdire, la vente de foie gras 

Le gavage des volailles n’est pas autorisé au Royaume-Uni, et cette mesure viendrait renforcer ce positionnement du pays en défaveur d’une pratique cruelle et théoriquement interdite par la réglementation européenne. Rappelons en effet que la directive européenne du 20 juillet 1998 concernant la protection des animaux dans les élevages dispose qu’« aucun animal n’est alimenté ou abreuvé de telle sorte qu’il en résulte des souffrances ou des dommages inutiles ». C’est donc en contradiction avec cette norme européenne que la France impose dans sa loi nationale, que l’oie ou le canard soit « spécialement engraissé par gavage » pour la production de foie gras…

Interdire l’exportation d’animaux vivants pour l’engraissement et l’abattage 

La Fondation milite depuis de nombreuses années pour mettre un terme à ce commerce d’une atrocité absolue. En effet, s’il est absurde de transporter des animaux vivants pendant des jours et des jours à travers le monde, c’est d’autant plus intolérable lorsque l’on sait qu’ils vont subir, à destination, des conditions d’engraissement et d’abattage qui ne sont absolument pas conformes aux standards minimums imposés au sein de l’Union Européenne… La FBB salue cette annonce, qui pourrait ouvrir la voie à une véritable réflexion quant à la transition du transport des animaux vivants vers le commerce des viandes et carcasses.

Améliorer les conditions d’élevage des animaux 

Comme dans de nombreux pays européens, les progrès à réaliser au Royaume-Uni sont considérables pour offrir aux animaux des conditions d’élevage dignes, compatibles avec la notion de bien-être animal. Le Royaume-Uni a pu s’affranchir de la réglementation européenne en quittant l’UE mais reste soumis à la pression de la concurrence sur le marché européen et mondial. L’annonce est encourageante mais reste donc à découvrir l’ambition qui se cache réellement derrière, et qui pour l’instant ne semble pas se dessiner en faveur de la fin de l’utilisation des cages dans les élevages… 

Lutter contre le trafic de chiots 

Le gouvernement britannique entend s’attaquer à cette problématique en menant un plan d’action contre les trafics et vols d’animaux de compagnie, phénomène en forte hausse ces derniers mois en Angleterre. Le commerce illégal de chiots est une industrie de plus en plus lucrative à travers l’Europe, caractérisé par une production non déclarée et/ou ne respectant pas les normes d’élevage et de commercialisation, fréquemment liée à des vols de chiens et autres trafics et activités illicites.

En Europe, des milliers de chiens reproducteurs sont gardés dans des conditions épouvantables, les chiots vulnérables étant séparés trop tôt de leur mère, transportés sur de longues distances et vendus au premier venu, sans aucune sélection. Ceci souvent au mépris des règles sanitaires (notamment de protection contre la rage) et d’identification.

Rendre obligatoire l’identification électronique pour les chats et améliorer la qualité des bases de données de détenteurs 

L’identification est un pilier pour assurer une bonne gestion des populations animales, responsabiliser les propriétaires et lutter contre la maltraitance animale. L’identification des chats nés après le 1er janvier 2012 est une mesure obligatoire en France, et le défaut d’identification est sanctionné d’une amende de 750 euros. Si l’identification des chats progresse en France, elle reste encore malheureusement minoritaire.

Interdire l’importation des trophées de chasse et mettre en application la réglementation interdisant l’importation de l’ivoire issue des massacres d’éléphants 

Ces mesures devraient s’accompagner de l’interdiction de la publicité pour les voyages destinés à la chasse aux trophées. Ces annonces et leur mise en œuvre seront précieuses pour encourager d’autres pays à adopter des mesures similaires et soutenir, notamment lors de la CoP19 de la CITES qui aura lieu en juin 2022, une meilleure protection des menacées, dont font partie les éléphants d’Afrique. En avril, suite à la décision du gouvernement du Botswana d’autoriser la chasse et l’abattage de 287 éléphants, Brigitte Bardot avait interpellé le Président Mokgweetsi Masisi pour lui demander de mettre un terme à ce massacre. Un appel resté malheureusement sans réponse…

Interdire la détention de primates en tant qu’animaux de compagnie et améliorer les normes de protection animale dans les zoos

Le gouvernement britannique ne cache pas ses motivations et ses intentions en déclarant dans un communiqué : « Maintenant que nous avons quitté l’UE, le Royaume-Uni bénéficie de nouvelles libertés pour renforcer davantage les normes pour le bien-être animal et renforcer sa place de champion mondial du droit des animaux ». Des avancées exemplaires, qui ne manqueront pas d’interroger sur les difficultés à avancer, au sein de l’Union Européenne, sur la question animale…

La Fondation Brigitte Bardot appelle donc l’Union Européenne, dont la présidence sera dans quelques mois assurée par la France, à engager dès maintenant des réflexions profondes sur ces différents sujets et suivre la voie d’une amélioration homogène de la condition animale sur tout le territoire européen, avec l’ambition de rayonner au-delà !

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