Législatives : condition animale doit faire partie du débat

N'achetez pas votre animal de compagnie, adoptez-le.

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Législatives : 26 ONG appellent à ce que la condition animale fasse partie du débat démocratique

La dissolution soudaine de l’Assemblée nationale au soir des élections européennes est un séisme politique qui crée de nombreuses incertitudes sur l’avenir de la France. La composition de la prochaine Assemblée et la constitution d’un nouveau gouvernement auront un impact considérable sur la condition animale, grande oubliée des débats. Nos 26 ONG de protection animale alertent ce jour sur la nécessité pour les candidats de ne pas faire l’impasse sur les enjeux essentiels de condition animale et demandent aux électeurs d’être attentifs à leurs positionnements réels sur le sujet.

Au cours des deux dernières années, si des amendements favorables aux animaux ont été adoptés sur certains textes, notamment sur la stérilisation des chats libres ou contre la zoopornographie, la chasse aux trophées, ou encore l’utilisation d’animaux sauvages par les influenceurs, aucune loi visant l’amélioration de la condition animale n’a pu être définitivement adoptée. Pire encore, des reculs inquiétants ont été observés, par exemple sur l’élevage en cage dont la proposition de règlement européen a été repoussée, ou sur les élevages industriels dont l’installation est facilitée.

La législature qui vient peut et doit être un moment d’avancées pour la condition animale, car la situation est critique. En effet, l’Union européenne a récemment mis un frein à ses ambitions en matière d’amélioration de la condition animale et la nouvelle composition du Parlement européen représente un signal d’alarme supplémentaire. Dans ce contexte, la France, premier pays d’élevage en Europe, a une responsabilité d’autant plus forte à cet égard. Or, notre pays n’a jamais autant consommé de viande. Nous produisons selon un modèle intensif, dans lequel des animaux sont mutilés dès la naissance, enfermés pour 80 % d’entre eux dans des conditions incompatibles avec leurs besoins et comportements naturels, sans jamais avoir accès à l’extérieur, et abattus dans des conditions souvent intolérables. Les animaux aquatiques ne sont pas épargnés : élevés et pêchés sans réelle considération de leur souffrance avec des pratiques de pêche désastreuses pour leur habitat. Des loisirs cruels sont toujours pratiqués dans nos forêts tels que la chasse à courre ou le déterrage des renards et des blaireaux, ou bien dans les arènes où les corridas ont lieu, même en présence d’enfants. 

Alors qu’une 6e extinction de masse des espèces est en cours, la France a défendu le déclassement de la protection des loups et le récent projet de loi agricole favoriserait la “destruction” d’espèces protégées. Malgré des avancées obtenues en 2021 pour les animaux de compagnie, la France reste la championne européenne de l’abandon. Enfin, n’oublions pas les millions d’animaux destinés aux laboratoires, à l’enseignement et la recherche, alors que des méthodes substitutives existent et que d’autres n’attendent qu’à être financées ou validées.

Quelle que soit la couleur politique du prochain gouvernement, il aura affaire à ces questions tant cette demande démocratique est grande et ignorée. 63 % des Français estiment en effet que les animaux sont mal défendus par les politiques (IFOP/30 Millions d’amis 2024). Il y a urgence à agir. C’est pourquoi nos 26 ONG de protection animale exhortent les candidats aux législatives, partis et coalitions à prendre ou réaffirmer leurs engagements à défendre la condition animale au cours de leur mandat et ainsi améliorer le sort de millions d’animaux. Nous appelons également les électeurs à faire un choix éclairé en ayant pris connaissance des engagements des différentes formations politiques et candidats lors des élections passées, en les consultant sur notre site : engagement-animaux.fr

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