LES FRANÇAIS ET LA CONDITION ANIMALE Décryptage du sondage Ifop - mars 2023 - Fondation Brigitte Bardot

N'achetez pas votre animal de compagnie, adoptez-le.

Actuellement les refuges de la Fondation Brigitte Bardot proposent 218 chiens et 383 chats à l'adoption.

MARIO - 4 ans

Votre soutien financier permet à la Fondation de secourir les animaux en souffrance, les nourrir et les soigner en refuges.

Boutique

Carte et porte-clés d'alerte urgence

Le principe ? Conservez sur vous le porte-clés qui aidera  ...

15.9 €
Un cri dans le silence

Best seller Ce livre choc que Brigitte Bardot a écrit seule ...

10 €
Retour

LES FRANÇAIS ET LA CONDITION ANIMALE Décryptage du sondage Ifop – mars 2023

Hormis les annonces du ministre de l’Intérieur de nommer, dans les commissariats de police et gendarmerie, un référent formé sur la maltraitance animale, l’actuel gouvernement n’a strictement rien initié pour améliorer la condition animale, il est même perçu comme un frein aux avancées portées par l’UE.

75 % des Français considèrent que le gouvernement ne s’engage pas suffisamment en faveur des animaux (et même 80 % chez les 25-34 ans). Il est vrai que Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture en charge du bien-être animal, est ouvertement pro-corrida, chasseur, et comme député il s’est opposé à toute amélioration de la condition animale, que ce soit la sortie des cages ou la limitation de la durée des transports.

AGRICULTURE

Deux sujets qui sont au cœur des enjeux 2023 puisque la Commission européenne doit présenter, en fin d’année, une révision globale des normes de bien-être animal avec une possible sortie des cages sous 5 ans pour toutes les filières d’élevage. Dans un précédent sondage de 2022, 88 % des Français se déclaraient favorables à l’interdiction de l’élevage en cages dans un délai de 5 ans.
L’Allemagne, la Suède, les Pays-Bas, la Belgique, le Danemark ont pris position pour limiter à 8 heures la durée de transport des animaux conduits à l’abattoir et pour l’interdiction des longs transports d’animaux vivants, par route et par mer, vers les pays tiers, la France s’y oppose alors qu’elle n’est pas en mesure de veiller au « bien-être » des animaux transportés et abattus au Moyen-Orient ou autre destination hors UE.

Cette nouvelle étude de l’Ifop révèle que 87 % des Français sont favorables à une limitation de la durée de transport des animaux vivants à un maximum de huit heures pour les mammifères et à 4 heures pour les volailles et lapins. 80 % des Français sont favorables à l’interdiction de l’exportation d’animaux vivants hors de l’Union Européenne, au profit de l’élevage et l’abattage sur le territoire européen (transport des carcasses). Également, 83 % des Français sont favorables à l’interdiction du transport des animaux non sevrés, hormis lorsqu’ils sont déplacés avec leur mère.

En décembre 2022, la Fondation Brigitte Bardot a révélé une enquête inédite sur la foire de Maurs (Cantal), chevaux manipulés avec violence avant d’être transportés vers les abattoirs. Cette nouvelle étude Ifop pour la FBB révèle que 70 % des Français souhaitent l’interdiction pure et simple des foires chevalines.

CHASSE

Le ministère de l’Ecologie a présenté, le 9 janvier 2023, un plan de sécurisation de la chasse scandaleusement ridicule, rejetant l’instauration d’un jour sans chasse pourtant largement plébiscitée par les Français (en février 2022, ils étaient 83 % à se déclarer en faveur de l’instauration de 2 jours sans chasse par semaine -dont le dimanche- et l’intégralité des vacances scolaires) au profit de la mise en place d’une application mobile permettant aux chasseurs de se signaler.
Pour 70 % des Français interrogés cette mesure est insuffisante pour garantir la sécurité (et même 71 % des Français habitant des communes rurales, donc plus exposés aux accidents de chasse).

Le député écologiste Charles Fournier a présenté une proposition de loi visant à interdire la chasse le dimanche, une seule journée de répit pour la nature et les non-chasseurs. Ce texte, raisonnablement ambitieux, a été rejeté le 29 mars par la Commission du développement durable de l’Assemblée nationale.

Autre enseignement intéressant de ce sondage, 72 % des Français interrogés estiment que l’Etat devrait favoriser et soutenir les efforts de coexistence entre les espèces sauvages et les activités humaines en minimisant le recours aux procédés létaux. Là encore, loin de l’image du « bobo parisien déconnecté », ceux qui soutiennent le plus une alternative aux tirs sont issus des communes rurales et non de l’agglomération parisienne.

ANIMAUX DE COMPAGNIE

Au 1er janvier 2024, il sera interdit de vendre chiots et chatons en animalerie, très bonne chose, mais pour enrayer les records d’abandons en France il faut aller plus loin. 80 % des Français sont favorables à l’interdiction de la vente en ligne des animaux de compagnie. Ils sont également 70 % à être favorables à l’interdiction de la vente de chiens et de chats dans les salons et foires.
Autre problème majeur, la vente en animaleries d’espèces exotiques qui peuvent entraîner des risques sanitaires et sécuritaires pour la population, représenter une menace pour les espèces locales qui subissent une compétition (cistude d’Europe fortement affaiblie pour les tortues de Floride relâchées). 84 % des Français estiment que le gouvernement devrait strictement limiter les espèces sauvages pouvant être vendues et détenues par des particuliers.

EXPERIMENTATION ANIMALE

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a publié, le 14 février 2023, sa dernière enquête statistique sur l’utilisation des animaux à des fins scientifiques. Sur la seule année 2021, 1 893 897 animaux ont été utilisés en France, dont plus de 3000 primates non-humains, 4383 chiens, plus de 1000 chats et une majorité de rongeurs.
73 % des Français interrogés se déclarent favorables à une interdiction de l’expérimentation animale dans un délai de 10 ans, afin de laisser le temps aux laboratoires de développer des méthodes substitutives et, dans l’intervalle, à la fermeture des élevages de chiens et de chats implantés en France pour alimenter les laboratoires de recherche.

Également 73 % à être favorables à la reconnaissance d’un droit d’objection de conscience à l’expérimentation animale, comme il en existe en Italie et aux Pays-Bas.

DELEGATION INTERMINISTERIELLE

La protection animale est un sujet transversal, qui relève de la compétence de plusieurs ministères (Agriculture, Ecologie, Recherche, Intérieur…). Pour coordonner les travaux de ces différents ministères et fixer des objectifs, 82 % des Français se déclarent favorables à la création d’une délégation interministérielle dédiée à la condition animale (92 % chez les 18-24 ans).

X