Protection du loup : la France doit revoir sa copie de toute urgence ! - Fondation Brigitte Bardot

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Protection du loup : la France doit revoir sa copie de toute urgence !

Si le loup est une espèce protégée en Europe, il est loin de pouvoir se sentir en sécurité lorsqu’il franchit les frontières françaises. En effet, depuis quelques années, la France se bat contre le retour du loup sur son territoire, à grands coups de tirs d’abattage, sans aucune réflexion de fond quant à une possible coexistence entre cette espèce menacée et les troupeaux.

Considéré comme éradiqué en 1937, après avoir été persécuté, chassé et empoisonné, le loup a commencé à faire son retour en France au début des années 90, grâce à une protection spécifique accordée par les textes européens et internationaux, et le statut d’espèce vulnérable et menacée reconnu par les organismes scientifiques.  

La population de loups en France est estimée aujourd’hui à environ 921 individus, principalement dans le Sud-Est et le Grand Est. Cette population a connu une évolution favorable, mais sa progression reste encore fragile, comme l’indique l’Office Français de la Biodiversité.

Pourtant, si la France permettait, depuis 2004, l’abattage des loups sous certaines conditions, c’est désormais une véritable logique de régulation de la population de loups qui est appliquée, au péril de la conservation de cette espèce et en violation des obligations européennes de la France en matière de préservation de la biodiversité.    

En effet, depuis octobre 2020, le gouvernement autorise la « destruction » (terme consacré en la matière) de 19 % de la population de loups estimée chaque année, cette autorisation pouvant même être portée jusqu’à 21 %. En 2022, ce sont donc 174 voire 193 loups des 921 individus que compte notre pays qui pourraient être chassés et tués !

Un véritable massacre mettant en danger des années de lutte pour la réapparition de ce magnifique animal dans les forêts européennes. Preuve que les mesures de protection fonctionne : sur l’année 2021, le nombre d’attaques de loups sur les troupeaux a diminué ! 

Ces tirs d’abattage sont sans cesse justifiés par le risque de prédation du loup sur les animaux pâturant dans les montagnes et les prairies. Or, les études scientifiques montrent l’inefficacité des tirs de loups dans le but de protéger les troupeaux de façon durable. Et la France fait figure d’exception en Europe en pratiquant les tirs létaux sur les loups. En effet, on décompte environ 2000-2500 loups en Espagne et 1000-2000 loups en Italie, deux pays où les tirs létaux sont très peu pratiqués !

Par ailleurs, la France dépense des sommes colossales (plus de 30 millions d’euros chaque année au total) pour aider les éleveurs à protéger les troupeaux, par la mise en place de mesures préventives de protection (dispositifs d’effarouchement, clôtures, chiens de protection…) ainsi que pour l’indemnisation des dommages causés par les loups sur les troupeaux. Mais aujourd’hui l’administration n’assure pas un contrôle suffisant concernant la mise en œuvre sur le terrain des dispositifs financés pour éviter les conflits entre loups et troupeaux, ce qui laisse perdurer une très faible maîtrise de la prédation et des dommages considérables malgré une enveloppe financière plus que généreuse.

Plusieurs projets et études ont récemment vu le jour à propos de la coexistence des loups et des troupeaux et doivent être encouragés et pris en compte pour développer une véritable expertise favorable à la préservation du loup et à la sécurité des troupeaux, à l’instar de ce qui est pratiqué chez nos voisins européens.

La Fondation Brigitte Bardot s’inquiète vivement des conséquences de la politique de régulation irréfléchie et meurtrière mise en œuvre en France, conséquences qui pourraient être dramatiques pour la préservation du loup.

Dès lors, la Fondation Brigitte Bardot appelle le gouvernement français à abandonner complètement cette régulation acharnée et à développer une ingénierie de protection des troupeaux afin de structurer sa politique en matière de préservation du loup et d’optimiser les fonds publics alloués.

 

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