Belitsa, le sanctuaire des ours dansants - Fondation Brigitte Bardot

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Belitsa, le sanctuaire des ours dansants

Géré et financé par Four Paws et la Fondation Brigitte Bardot, le Parc Belitsa, en Bulgarie, offre une nouvelle vie aux derniers ours dansants.

Rendez-vous vite sur : https://www.bearsanctuary-belitsa.org/ pour découvrir le site web officiel de notre sanctuaire des ours de Belitsa.

UNE TRADITION CRUELLE

Ils sont les derniers rescapés d’une tradition balkanique cruelle mais autrefois très populaire : celle des montreurs d’ours. Recueillis en Bulgarie, ils réapprennent à vivre dans un endroit magnifique spécialement créé pour eux, le Parc Belitsa, entre forêts et montagnes bulgares. L’histoire des ours dansants dans la région des Balkans remonte à plusieurs siècles et est directement associée à la culture tzigane. 

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Cette pratique cruelle consiste à faire « danser » un ours brun au son d’un violon et, pour ce faire, l’animal doit endurer un entraînement particulièrement barbare : dès l’âge de 4 mois, l’ourson est placé sur des braises ardentes ou sur des tôles brûlantes pour apprendre à se redresser sur ses pattes arrière. 

L’animal subit ensuite l’étape de la ferrade vers 1 ou 2 ans : l’ours est plaqué au sol, ses quatre pattes entravées et sa truffe est transpercée à vif pour y placer un anneau de fer. Il faut savoir que la truffe est la partie la plus sensible de l’ours et que la douleur qui lui est infligée est atroce. 

Parallèlement, ses griffes sont arrachées à l’aide d’une pince sans aucune anesthésie. Ses dents sont dans certains cas limées et dans d’autres, elles aussi arrachées. L’ours mutilé est ensuite aspergé de vodka, puis de cendres brûlantes pour éviter les infections.

Le reste de la vie de l’ours n’est que souffrances, infligées par son bourreau, qui le bat quotidiennement, et par les douleurs insoutenables provenant de ses plaies à vif. Voilà le prix payé par les ours pour amuser les passants en exécutant des « danses » grotesques.

La genèse d’un projet ambitieux

Face à ce cruel constat, la Fondation Brigitte Bardot décide de lancer en 1999 une campagne en faveur de la création d’un sanctuaire pour tenter de mettre fin au martyre des ours dansants. La solution ? Leur offrir un havre de paix, un lieu où ils pourront jouir d’une fin de vie heureuse, tout en faisant évoluer la loi bulgare vers une interdiction totale de ces pratiques.

Cette même année, Brigitte Bardot intervient auprès du président de la République et du ministre de l’Environnement bulgare et offre son soutien à l’association autrichienne Vier Pfoten (Four Paws), afin de donner vie au projet de création d’un sanctuaire. 

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À cette époque, il n’y a pas encore de loi claire qui interdise ces pratiques, et les équipes de notre Fondation, ainsi que celles de Vier-Pfoten (Fours Paws) doivent se rendre elles-mêmes au domicile de chaque Tzigane et les persuader de nous confier leurs ours.

L’inauguration du parc Belitsa a lieu en 2000, avec l’arrivée des 3 premiers ours recueillis sur les 11 000 m2 que compte alors le sanctuaire. C’est ainsi que Kalina, Mariana et Stefan sont devenus les premiers résidents du parc des ours dansants de Belitsa.

Une belle victoire

Grâce à au sérieux de son action et du sanctuaire, nous sommes parvenus à faire changer la loi deux ans plus tard. Le 10 juillet 2002, le parlement bulgare adopte une loi interdisant de chasser, de vendre, d’acheter et d’exhiber devant un public payant l’ours brun. Cette victoire reste, à ce jour, l’une des plus belles de La Fondation Brigitte Bardot. Au fil des années, de plus en plus d’ours sont accueillis au sanctuaire et le manque de place commence à se faire sentir.

En 2004, 11 hectares supplémentaires sont mis à disposition par le ministère de l’Environnement bulgare et par la mairie de Belitsa, permettant ainsi de commencer les travaux d’agrandissement. L’année 2007 marque le placement des derniers ours dansants de Bulgarie dans notre sanctuaire

Mima, 8 ans, Svetla, 17 ans et Misho, 19 ans referment malgré eux un chapitre sombre de l’histoire de la Bulgarie. La plus belle récompense que les ours pouvaient nous donner ? Entrer en hibernation.

Quel bonheur de voir leurs instincts naturels, enfin respectés, reprendre le dessus !

Le combat continue et s’élargit AUX CIRQUES ET ZOOS

Aujourd’hui, le Parc Belitsa compte une vingtaine d’ours, sur une surface totale de 12 hectares, en plein cœur des montagnes bulgares. Une équipe de soigneurs expérimentés ainsi qu’un vétérinaire s’assurent au quotidien du bonheur et de l’équilibre de nos protégés, ainsi que de l’entretien du sanctuaire.

Même si plus aucun ours dansant n’est en activité en Bulgarie, d’autres abus sont encore pratiqués sur l’ours brun, principalement dans les zoos, mais aussi chez des particuliers qui les détiennent sans aucune autorisation conforme. 

Les portes de notre sanctuaire sont depuis lors ouvertes à ces autres ours en souffrance, et nous nous battons aujourd’hui pour les récupérer. 

En 2015, dans une interview pour Paris Match, Christophe Marie, Porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot, évoquait à son retour du sanctuaire bulgare les objectifs du Parc Belitsa.

Gosho, un sauvetage exemplaire

Les 20 premières années de la vie de Gosho n’ont été que souffrance et privations (il était nourri uniquement de pain et de lait). De nombreuses fois par jour, Gosho doit exécuter sa « danse » devant des passants et des touristes. Son maître l’oblige à performer partout, jusque dans les bus et les tramways de la capitale !

Lorsqu’en 2001, Gosho intègre le sanctuaire, il découvre un monde qu’il ne connaît pas. Son adaptation prendra quelques années, même si il sait que le pire est derrière lui. Gosho a son caractère et il ne s’entend avec aucun autre mâle du parc. Cependant, une femelle, Mariana, première arrivée au sanctuaire, va réussir à « l’apprivoiser ». Quinze ans plus tard, ils jouent ensemble en toute décontraction devant nos yeux amusés.

Monty ET MIMA

En 2010, un jeune ours d’un an et demi du nom de Monty a été accueilli au sanctuaire en urgence : détenu dans des conditions misérables par un hôtel, il vivait depuis sa naissance dans une cage de 9 m2. Cet ours, issu de la chasse illégale, a été capturé après avoir assisté à l’abattage de sa mère.

Aujourd’hui, il a bien grandi et a la réputation d’être très joueur, voire même un peu trop pour les ours les plus âgés, qui supportent mal son énergie ! 

Monty n’est plus seul dans son enclos. En effet, après plusieurs semaines de mise en contact et d’imprégnation à travers une grille, la femelle Mima a été introduite dans son espace de vie avec succès.

C’est un immense plaisir de les voir jouer ensemble !

Crédit photos : Vier Pfoten (Fours Paws)
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